Edito

De mon passé de journaliste, j'ai gardé le goût des investigations et des découvertes. Je connais bien la ville de Vienne qui vit à l'ombre de Lyon mais qui, pourtant, est d'une richesse passée et présente. Ce sont mes découvertes à Vienne et dans le pays viennois que je veux partager sur ce blog mais aussi mes coups de cœur ou mes coups de gueule.

La ligne est ouverte pour que vous fassiez aussi les chroniqueurs.

Hélène Lancey Martel

dimanche 18 octobre 2015

▷ L'avenir du cinéma en voie de passer par la télé

Netflix vient de sauter un pas important dans l'histoire des séries et du cinéma. Il a produit son premier film, "Beasts of no nations". Avant de parler du film, un petit mémo sur l'histoire des séries.
C'est une chaîne payante HBO qui a ouvert l'âge d'or des séries américaines avec, notamment, "The Wire", "Les Sopranos" etc. et, actuellement ,"Game of Thrones". Une autre chaîne américaine n'est pas restée, ensuite, à la traîne "Showtime".
Mais restons sur HBO. Cette chaîne, qui ne dépendait pas de la pub comme les grands networks, a fait ce qu'aucune des grands chaînes publicitaires n'avait osé : laisser la parole à de véritables auteurs-scénaristes osant aborder la violence, tant des actes que des sentiments, les problèmes sociétaux, etc.
HBO  a, non seulement joué la carte de l'audace, mais elle a choisi de ne pas lésiner sur les moyens. Qu'il s'agisse des scenarii, des décors, des acteurs et on en passe.

Le choix de Netflix

Avec Netflix est apparue une chaîne payante diffusant, exclusivement, séries et films achetés à différentes chaines de télés ou différents distributeurs de films.
Forte de son nombre d'abonnés aux USA (et maintenant dans le monde entier, dont la France depuis environ un an), la chaîne a pu, à son tour, se lancer dans ses propres séries. Oser, même là où HBO hésitait à aller. Ce fut, notamment, "House of Cards", puis "Orange is the New Black". Et Netflix a sorti le grand jeu. Avec "House of  Cards", elle a fait appel à deux acteurs de renom Kevin Spacey et Robin Wright (ancienne star de Santa Barbara, mais aussi actrice révélée notamment dans les films de son ex-mari Sean Penn). Neflix avec "House of Cards" a donné à Robin Wright le rôle de sa carrière. 
 Quant à "Orange is the New Black", c'était le pari un peu fou d'une série sur une prison féminine américaine (bonjour les décors et les costumes !), avec des actrices peu connues, mais un scénario en béton. 
Les deux séries ont, non seulement été des succès auprès du public, mais ont été reconnues pour ce qu'elles étaient, à savoir de vraies œuvres comme "Les Sopranos" ou "The Wire".
Voilà pour le mémo.

Netflix passe à la production de films

Mais Netflix vient de passer à la vitesse supérieure : la production de films. En France, la chaîne a carrément fait sa pub sur les grands écrans, pour le jour J de la sortie de son premier film, le 16 octobre : "Beasts of no nation".  Et encore une fois, Netflix a frappé fort. Un film sur des enfants soldats situé quelque part en Afrique. Un très grand film sur ce sujet avec un scénario de très grande qualité, via la réflexion d'un de ces enfants soldats. Mais aussi, un très grand acteur dans le rôle du chef adulte de ces enfants : Idris Elba, Un des héros de "The Wire", tête d'affiche de "Luther", etc.
Ainsi, alors que les majors américaines nous servent du Marvel à la louche, des blockbusters tous plus niaiseux les uns que les autres, tels que quand on en a vu un on les a tous vus, Netflix se lance dans le cinéma d'auteur. Ce n'est pas rien à une époque où même un Tarantino a des difficultés pour trouver des budgets.
Pour tous les amateurs de vrais films, on ne peut que remercier Netflix pour cette bulle d'oxygène dans le cinéma américain hors grosses productions dont le seul but est de faire de l'argent.
Avec "Beasts of no nation", on a trouvé du vrai cinéma : en un mot, du sens.

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